Film : La nonne

Note : 7 sur 10.

Spin off de Conjuring (que je n’ai pas vu), La nonne est un film d’horreur, plus accès sur la peur que sur les litres de sang ou les jump scare basique. Le scénario est, comme souvent, super simple, gentils catholiques contre le diable qui veut prendre forme avec des gentils… fight ! 🙂 Mais l’intérêt n’est pas vraiment là.

La photo est très bien intégrée, il jouent avec les émotions pour changer les couleurs, vraiment bien fait, idem pour la musique. L’ambiance sonore est particulièrement travaillée avec un volume et un dynamisme droite gauche parfaitement exploité. La réalisation est assez classique sans tomber dans les cliché du genre, par de surprise pour faire passer un jump scare. Non, là, l’action attendu arrive, et la réalisation et le montage font que l’on sursaute.

Pour les fans de réalisation

Il y a une scène tout particulièrement travaillée qui représente l’essence du film (et plus). Une femme est dans un couloir qui se met a tourner sur lui-même, puis se met à la verticale ; à la  Inception. Et au lieu de (re)faire pareil, il centre l’action uniquement sur la femme, caméra proche, c’est plus immersif, on se demande si c’est la camera qui bouge ou le couloir. Et quand un objet tombe, on a le point de vu de la femme en plan fix avec le couloir qui tourne, cut, plan fix au dessus de la femme avec l’objet qui tombe, 1 secondes avant, cut, et on a l’objet qui coupe le visage de la femme, puis sa jambe. Avec le même angle que le premier plan. Il y a une continuée parfaite du montage et de la réalisation. Aucun jump cut, aucun faux raccord qui reprendrai l’action avec l’objet qui re-tombe de plus haut. Et tout est comme ça, c’est dynamique, sans prendre les gens pour des cons avec des effets de style pour augmenter la tension. Et le final est du même style, une action, une réaction, en restant fidèle à la continuité temporelle.

Je trouve que l’on ressent énormément la touche de James Wan, tout se tient, on voit l’attention portée à tout les aspects d’un film rien n’est laissé de côté. C’est propre, sans forcément de prise de risque certes, mais c’est bien fait.