J’ai commencer à courir il y a très longtemps, et déjà à l’époque on parlait de la course à pied, pied nu. Et depuis quelques années, hop hop, la mode revient en trottinant.
Hors mis toutes considérations très subjectives que l’on peut lire à droite et gauches, il y a le cas des pours, et des contres, il y a quand même quelques points à retenir.
Le fait de courir pied nu, nous oblige à ne pas attaquer la foulée avec le talon. Quand on fait un petit test, le talon va peut-être tapé une fois, mais pas deux 🙂 Car l’impact va vous faire claquer les dents 😉
L’attaque se faisant plus sur devant du pied, on va utiliser une articulation de plus du pied. Et on va solliciter un peu plus la cheville. Plus d’articulation en jeu, cela permet de dissiper plus uniformément l’énergie due à l’impact du pied sur le sol. On diminue donc le travail des autres articulations et la foulée est plus efficace. On ne va pas chercher loin devant, au contraire, on essaye de profiter au maximum de l’effet ressort qu’apporte l’utilisation de la flexibilité de la cheville et du pied.
La mécanique c’est sympa, mais on ne court pas pied nu du jour au lendemain. Nous sommes habitué à une foulée, même lorsqu’on court « plus vers l’avant », il faut un temps d’adaptation. Et encore plus pour notre plante de pied bien fragile 🙂
Donc pour les premiers essai, mieux vaut les faire sur une piste de stade, en « vieilles » chaussettes, tranquillement avec un rythme correct, sur quelques centaines de mètres. Le mieux et faire cela après une séance, comme un « retour au calme » avant les étirements (oui oui les trucs que personne ne fait 😉
Au bout de quelques sessions, on pourra envisager d’oublier les chaussettes, en alternances. Cela dépendra aussi de la température de la piste, en plein été ou dans la neige, on évitera 🙂
Lors de ces sessions, observé bien votre foulée, votre vitesse et les sensations que cela vous apporte de courir pied nu. Muscles et articulations sollicitées, posture, déplacement de la masse, tout change !
Il ne faut surtout pas négligé l’adaptation nécessaire des muscles et articulations. Beaucoup de gens se blesse car il ne laisse pas suffisamment de temps à leur corps de s’approprier cette façon de courir.
Après quelques mois (oui mois, pas jour, pas semaines) ; on pourra allonger un peu les sorties, sans changer le rythme.
Lors d’une course de 25km, j’ai eu le plaisir de courir avec une personne pied nu, champion de barefoot, hors mis le fait que je me suis fait plié en deux 🙂 Il était plus à l’aise en monté et sur le plat, la descente était plus contrôlée et cela parait normal vue les impacts.
Pour ma part, j’ai deux slot pour la course pied nu. En premier, systématiquement, je fais la récupération des séance de piste pied nu. Puis une fois toutes les 2 semaines, je consacre une session facile à quelques km pied nu au milieu de la session, en fonction du parcours, et de la forme.
Ce travail me semble bénéfique pour réduire les risques de blessures en améliorant la flexibilité des articulations, et pour renforcer certains muscles sous exploités de l’ensemble de la jambe et en particulier du pied.
Courir pied nu apporte une approche différente de la course, mais comme toute nouvelle technique, il faut le faire de manière progressive, en étant très attentif aux réactions de son corps.