42 ans, 42km, cela semblait une bonne idée sur le papier, mais un marathon, reste un marathon et c’est toujours une mauvaise idée, et surtout, généralement, vers le 35ieme Km 🙂 C’est à ce moment que l’on entend les gens dire « putain plus jamais » ou « c’est vraiment une idée à la con » etc…
J’ai voulu tenter une double préparation, triathlon et marathon à 1 mois d’intervalle, avec un entraînement spécial sur une base de cycle court de 4 semaines. Je ferai un article plus tard sur cette approche. Bref, un plan expérimental, avec une fatigue plus importante sur le dernier mois de préparation… Tout pour que cela ne se passe pas dans de bonne conditions 🙂 Un peu comme mettre pour la première fois des chaussure neuves pour une course … C’est mal ! Mais parfois tout se passe beaucoup lieux que prévu 🙂
Donc, pour cette édition, le départ était donné à l’Allianz Arena de Nice, à Saint-Isidore.
Un temps idéal, pas de vent, un peu frais au départ (car dans la vallée du Var, sans soleil) et juste parfait à partir de l’aéroport avec le soleil.
Départ avec le drapeau des 3h30, mais plus rapide que prévu, pour choper un lièvre que je n’ai jamais revu, sauf de très loin (Coucou Nico 😉 Dès les premiers mètres après avoir doubler le porte drapeau, j’ai compris que j’allais battre mon PR mais aussi mon temps prévu… Il y a des jours comme ça … donc autant en profiter !
Effectivement, les premiers km sont parfait, le semi arrive, sans soucis, sans fatigue, très concentré, dans la course. Puis je décide quand même d’écouté la raison, ralentir un peu car sinon j’étais parti pour accélérer encore ! A la montée de la Garoupe, la seule « difficulté » du parcours, tout roule, et comme prévu la redescente fait un peu mal aux cuisses … Je continue sur le plan de course, comme prévu, ralentir un dans cette partie pour garder un max d’énergie pour le final …mais je suis à une allure bien meilleure !
30km sans problème, vient le ravitaillement du 37km, juste avant un petit bosse ridicule mais qui fait bien mal, passage en force … Ça passe ! Mais au 38ieme, les cuisses commencent à faire mal ! Arrive 3km très long, je regarde la montre, merde 5:00, j’ai pris de l’avance mais il ne faut pas craquer, 5:10 bon sur 3km ça fait 40secondes de perdu, ça va …j’ai un peu mal au genou non … etc.. Tout ce qu’il peut passer par la tête comme idée à la con à ce moment là vous arrivé en face, à pleine vitesse, avec les douleurs, et ce qu’on observe autour, on peut vite se dire « marcher c’est bien, s’arrêter aussi » etc… Et c’est à ce moment que le mental entre en jeu, à ce moment que l’on voit si l’entraînement fonctionne. Chacun sa technique, positive, vivre le moment présent, s’écouter une chanson, où se répéter un phrase motivante… Concentrations sur l’effort, et sur la technique, et les kilomètres semblent défiler à nouveau, 40ieme, ok donc là cool pour récupérer et après on fini en beauté…. 41, 42 et arrive les 195 mètres… Je voit le chrono 3:29:xx … Parti avec 5min de retard sur le temps officiel… Je sait que c’est bon, je profite 🙂
Les cuisses font mal, mais le soleil est là, c’est le calme….. Record battu, objectif de course battu, et finalement fatigue modérée… C’était le plan de course, et il s’est déroulé sans accro. J’aurai peut-être dû ne pas écouter la raison et continuer sur la rythme des 30km et finir en beauté avec un temps meilleur, ou explosé … qui sait…
Un petite marche de 5km pour la récupération, et retour à Nice pour récupérer la voiture.
La montre annonce un Training Effect de 4,5/5 et seulement 48h de récupération … Pas si mal pour un vieux de 42 ans 🙂
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